La construction demande une politique énergétique moins restrictive
Le secteur plaide pour un plan en cinq points dans un souci de flexibilité, de pragmatisme et de faisabilité financière

Depuis fin octobre, l'exigence relative au nouveau niveau S est enfin connue: S31. C'est bien en-dessous de ce que le secteur attendait, et l'annonce a eu lieu en dernière minute. La nouvelle exigence vaut aussi pour toutes les demandes de permis de nouvelle construction résidentielle à partir du 1er janvier 2018. Les organisations sectorielles NAV, la Confédération Construction flamande et Bouwunie veulent utiliser cet exemple pour s'exprimer. Elles ne sont en effet pas d'accord que le secteur souffre systématiquement d'une politique qui ne prend des décisions qu'en dernière minute. Les dossiers de demande de permis numérique, le guichet environnement, et le rapport de ventilation sont en effet tous à mettre dans le même sac. Le secteur veut pouvoir collaborer activement à la lutte contre le réchauffement climatique, mais demande plus de respect et de liberté de mouvement. Plus de 1.300 professionnels de la construction soutiennent donc un plan en cinq points pour une approche PEB plus pragmatique, plus flexible et surtout plus abordable financièrement. Ce plan comprend les points suivants:
1. Une communication anticipée;
2. Priorité à la qualité du logement par rapport à l'énergie;
3. Laisser suffisamment de choix aux constructeurs en matières de solutions de construction durables;
4. Priorité à la réduction des émissions de CO2;
5. Garantir des nouvelles constructions de qualité et abordables pour tous.
Les fédérations remettront les signatures collectées au ministre flamand de l'Energie Bart Tommelein et attendent une réaction juste, qui permettrait par exemple la création d'une année de transition supplémentaire avant de passer au nouveau niveau S.